Sa grand-mère, Erminia Mescle, est décédée en mai 2005. En 1998, elle avait consenti, au profit de la Fondation pour la Recherche Médicale, une donation avec réserve d’usufruit, portant sur la propriété d’un portefeuille de titres évalué à plus d’un million d’euros.

Témoignage de Marie-Agnès Mescle-Moreau

« Ma grand-mère était d’une grande générosité. C’était une femme droite, toujours préoccupée par la détresse des autres et qui essayait d’aider ", s’émeut Marie-Agnès Mescle-Moreau.

Grâce à cette démarche, Madame Mescle a conservé la jouissance de ses biens jusqu’à son décès, avant d’en faire bénéficier la Fondation pour la Recherche Médicale.

« Elle était consciente d’avoir beaucoup d’argent et elle s’est toujours intéressée à la médecine et à la recherche. Mon grand-père était malade d’un cancer, elle l’a accompagné jusqu’à sa mort. »


Lors de l’ouverture de la succession de Mme Mescle, Marie-Agnès et la Fondation prennent soin de respecter les volontés de la défunte :

« Ma grand-mère avait souhaité que cette somme serve à la création d’une Fondation au nom de Victor et Erminia Mescle. J’ai été touchée qu’elle y associe le nom de mon grand-père. Entrepreneur, il était à l’origine de cette fortune… ».

Un prix de 50 000 euros a été remis de 2007 à 2016. A compter de 2017, le prix est passé à 100 000 euros.

« Ma grand-mère n’avait pas précisé le domaine de recherche qu’elle souhaitait soutenir, raconte Marie-Agnès. Dans un premier temps, j’ai pensé consacrer cette aide à la recherche contre le cancer et les maladies du sang, qui ont touché notre famille. Mais finalement j’ai préféré soutenir un domaine plus “oublié” : les greffes d’organes et de cellules. »

2021 : Le Prix de la Fondation Victor et Erminia Mescle a été remis au Pr François Pattou qui travaille au sein de l’Institut Européen de Génomique du Diabète, sur le campus du CHU de Lille. Il y dirige une unité de recherche qui vise notamment à mettre au point des traitements innovants dans le diabète de type 1. Plus particulièrement, le chercheur souhaite améliorer les techniques de thérapie cellulaire du diabète, approche qui vise à rétablir la synthèse d'insuline dans l'organisme via la transplantation des structures cellulaires chargées de sa production, les îlots pancréatiques.

2020 : Le Prix de la Fondation Victor et Erminia Mescle a été attribué à Pierre Cattan, chef du « Service de chirurgie viscérale, cancérologique et endocrinienne » de l'hôpital Saint-Louis à Paris et chercheur dans l’unité « Immunologie Humaine, Pathophysiologie, Immunothérapie » à l'Institut de recherche Saint-Louis. En association avec d'autres équipes, Pierre Cattan souhaite mettre au point, par ingénierie tissulaire, un oesophage biocompatible suceptible d'être greffé sans réaction de rejet. Cela permettrait une alternative à la chirurgie reconstructrice de cet organe, dont les résultats sont aujourd'hui imparfaits.
La Fondation Victor et Erminia Mescle a également contribué à soutenir la recherche sur la Covid-19 au printemps 2020. Elle a participé au financement des projets suivants :

  • Le projet « HARMONICOV », qui consiste à étudier la réaction immunitaire de l’organisme face à l’infection par le virus Sars-Cov-2 afin de révéler des biomarqueurs pronostiques et thérapeutiques. Ce travail participera également à l'identification d'anticorps qui serviront pour le développement d’une immunothérapie contre le virus. Son coordinateur est Michel Cogné, au sein de l'Etablissement Français du Sang de Bretagne, à Rennes.
  • Le projet « SARS-Cov-2immunRNAs », qui vise à caractériser la manière dont le matériel génétique viral présent dans les cellules active les premières lignes de défense de l’organisme. Mieux comprendre ces mécanismes permettra de développer des moyens de stimuler la réponse immunitaire contre les virus et de pallier ses déficiences éventuelles. Sa coordinatrice est Anastasia Komarova, au sein de l'Unité de Génétique moléculaire des virus à ARN du département de Virologie de l’Institut Pasteur à Paris.

2019 : Le Prix de la Fondation Victor et Erminia Mescle a été attribué à Sophie Caillat-Zucman qui dirige l’équipe « Réponses immunes chez l’hôte immunocompromis : tolérance contre GVHD » au sein du laboratoire « Immunologie humaine, physiopathologie et immunothérapie » à l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Ses recherches portent sur les mécanismes de la maladie du greffon contre l’hôte, encore appelée graft versus host disease (GVHD). Plus spécifiquement, la chercheuse et son équipe s'intéressent à des cellules immunitaires particulières, les cellules MAIT, qui pourraient réguler cette complication grave pouvant intervenir après une greffe de moelle osseuse.

2018 : Le Prix de la Fondation Victor et Erminia Mescle a été remis à Philippe Menasché, responsable de l'équipe « Thérapies régénératives des pathologies cardiaques et vasculaires » au Paris-Centre de recherche cardiovasculaire. Il récompense ses travaux dans le domaine de la thérapie cellulaire pour le traitement des pathologies cardiaques. Philippe Menasché souhaite mettre au point une approche qui utilise l'implantation de cellules souches pour régénérer le cœur déficient dans le cadre d'atteintes diverses telles que l'insuffisance cardiaque.

2017 : Prix de la Fondation Victor et Erminia Mescle a été attribué à René Ferrera, Ingénieur de recherche au Laboratoire « Cardiovasculaire, métabolisme, diabétologie et nutrition » de Lyon, pour ses travaux qui visent à prolonger le temps de survie des greffons cardiaques en dehors du corps avant transplantation.

2016 : Julie Déchanet-Merville reçoit le soutien de la Fondation Victor et Erminia Mescle pour ses recherches sur la participation des lympohocytes T à la réponse immunitaire en cas d’infection virale ou de cancer.

2015 : Prix de la Fondation Victor et Erminia Mescle a été attribué à José Cohen, médecin à l’hôpital Henri Mondor à Créteil, pour ses travaux sur des cellules du système immunitaire particulières et notamment leur rôle dans la maladie du greffon contre l’hôte et leurs effets dans le cas de maladies inflammatoires dermatologiques telles que le psoriasis.

2014 : Prix décerné au Dr. Philippe Bousso, responsable de l’Unité « Dynamiques des réponses immunes » Inserm / Institut Pasteur.

2013 : Prix remis au Flora Zavala, directrice de recherche Inserm à l’hôpital Necker, pour son projet sur la tolérance immunitaire en transplantation.

2012 : Prix attribué pour deux ans au Annick Lefèvre, responsable de l’équipe Epigénétique et développement à l’Institut Cellule souche et cerveau à Lyon, pour son projet sur les marqueurs épigénétiques des cellules souches neurales.

2011 : Prix attribué au Jérôme Guicheux, responsable d’équipe au laboratoire d’Ingéniérie Ostéoarticulaire et Dentaire à Nantes, pour son projet de thérapie cellulaire du disque intervertébral.

2010 : Prix remis à Nuala Mooney, directeur de recherche au CNRS, dans l’unité Inserm « Hématologie, Immunologie et Cibles thérapeutiques », à l’hôpital Saint-Louis pour ses travaux concernent la tolérance des greffes de reins.

2009 : Prix remis à Carole Crouzet pour ses travaux sur le développement de stratégies thérapeutiques originales contre les maladies à prions.

2007 : Prix remis au Élise Chiffoleau, chargée de recherche Inserm pour ses recherches s’articulant autour des mécanismes immunologiques de la tolérance à l'allogreffe.

Fondation Victor et Erminia Mescle

Fondation domiciliée au siège social de la Fondation pour la Recherche Médicale :

54, rue de Varenne - 75335 Paris Cedex 07

Les fondations abritées par la FRM

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