• A ce jour, aucun traitement de la maladie d’Alzheimer n’est disponible.

  • Deux équipes soutenues par la Fondation sont parvenus à démontrer qu'un agent pharmacologique existant, le Dantrolène, est capable de diminuer les symptômes de la pathologie chez l'animal.

  • Ces premiers résultats nécessitent d’autres investigations mais représentent un réel espoir.

Cette découverte est le fruit du travail conjoint de l’équipe « Biologie cellulaire et moléculaire du vieillissement cérébral normal et pathologique » dirigée par Frédéric Checler  à l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire de Valbonne, et de l’équipe « Diagnostic des maladies génétiques par l’analyse de la signalisation calcique et des cellules fœtales circulantes » menée par le Pr Patrizia Paterlini-Bréchot à la faculté de Médecine Necker Enfants Malades à Paris.

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540 000 €

En 2007 et 2009, les équipes de Frédéric Checleret Patrizia Paterlini-Bréchot ont reçu le label « Équipe FRM » accompagné respectivement d'un soutien financier de 240 000 euros et 300 000 euros sur 3 ans.

Le rôle central du calcium

Ces deux équipes soutenues par la Fondation ont publié conjointement des résultats prometteurs. Le calcium, très important dans l'équilibre des cellules, est également à la base de la diffusion de l'information entre les neurones. Son influence dans la maladie d'Alzheimer a été établie dans d'importantes publications scientifiques internationales.

Avec l'aide de la Fondation, l'équipe de Patrizia Paterlini et Mounia Chami, et celle de Frédéric Checler ont étudié son rôle dans la survenue de la maladie. « Nous savions déjà qu'une famille de canaux calciques est produite en grande quantité dans le cerveau des personnes souffrant d'Alzheimer », précise Patrizia Paterlini. Ces canaux (des protéines) favorisent l'accumulation du calcium dans la cellule.

Or, il a été démontré que le calcium joue un rôle dans la production du peptide amyloïde, la molécule qui s'agrège de manière anormale autour des neurones chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer.

Témoignage de chercheurs

Bloquer la production de peptides amyloïdes

Les travaux démontrent que les symptômes diminuent sensiblement si l'on bloque, à l'aide d'un médicament, l'un des principaux canaux calciques situés au niveau des neurones. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont analysé l'effet de différentes substances inhibant la libération de calcium sur des cellules nerveuses humaines et sur des cellules nerveuses de souris génétiquement modifiées. Parmi l'éventail de substances testées, un puissant relaxant musculaire, le Dantrolène, s'est révélé particulièrement prometteur. « La baisse du calcium induite par ce médicament a permis d'abaisser la quantité de peptide amyloïde chez l’animal, une molécule toxique pour les neurones, que l'on retrouve en abondance dans le cerveau des patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Le Dantrolène a aussi diminué les déficits cognitifs chez les rongeurs reproduisant la maladie, comme les défauts d'attention ou la perte de mémoire », s'enthousiasment les chercheurs. Si les vertus du Dantrolène sont confirmées chez l'Homme, ce médicament constituera un véritable espoir pour les patients.

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