Mis à jour le 16 octobre 2018

Maladie d’Alzheimer : les astrocytes, des cellules cérébrales comme cible thérapeutique ?

  • La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative sévère, dont les symptômes majeurs sont les pertes de mémoire.

  • Les chercheurs s’intéressent à une population de cellules cérébrales qui pourrait être impliquée dans la formation des souvenirs.

  • Elles pourraient ainsi constituer des cibles thérapeutiques pertinentes pour la mise au point de futurs traitements.

Cette recherche est menée par Pierre-Antoine Vigneron dans l’équipe « Interactions métaboliques entre neurones et astrocytes » dirigée par Gilles Bonvento au Centre de recherche en imagerie moléculaire (MIRCen) à Fontenay-aux-Roses.

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Somme attribuée à Pierre-Antoine Vigneron en 2017 pour la réalisation d’une thèse de science

Une maladie neurodégénérative sévère

La maladie d’Alzheimer est la 4e cause de mortalité en France. Aujourd’hui, on compte 900 000 malades, et 225 000 personnes sont diagnostiquées chaque année, soit près d’un cas toutes les 3 minutes. La maladie représente 60 à 70 % des cas de démence. La maladie d’Alzheimer se traduit par une dégradation des capacités cognitives (mémoire, raisonnement, expression…) liée à une dégénérescence neuronale progressive. Ces troubles s’intensifient peu à peu, pour conduire in fine au décès du patient. Pour le moment, aucun traitement n’a donné une preuve d’efficacité.

Mieux comprendre les mécanismes de stockage de l’information dans le cerveau

Mieux comprendre les mécanismes de stockage de l’information dans le cerveau

Comme expliqué précédemment, la mémoire et l’apprentissage sont grandement affectés au cours de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs souhaitent mieux comprendre les mécanismes cellulaires impliqués dans l’enregistrement et le stockage de souvenirs dans le cerveau, pour développer des traitements qui favorisent leur maintien chez les patients. Leur intérêt se porte sur des cellules particulières du cerveau : les astrocytes.

Les chercheurs ont longtemps cru que ces cellules n’étaient présentes que pour « combler le vide », et servaient uniquement à éliminer les substances toxiques et à fournir l’énergie nécessaire au bon fonctionnement des neurones. Mais des preuves s’accumulent en faveur d’une action plus importante : elles auraient la capacité de réguler la communication entre les neurones, et joueraient donc un rôle fondamental dans la transmission et le stockage de l’information.

Des cellules cérébrales au rôle méconnu

Le projet mené par Pierre-Antoine Vigneron, dans l’équipe de Gilles Bonvento, a pour but d’explorer, à l’aide de méthodes innovantes, comment les astrocytes contribuent à la formation de la mémoire. Son étude se déroulera en plusieurs étapes. Tout d’abord, le chercheur observera comment les astrocytes contribuent à l'apprentissage et à la mémoire chez le rongeur, en se penchant notamment sur la production d’une molécule issue du métabolisme énergétique. Il s’agira ensuite de déterminer si ces mécanismes sont altérés chez des souris qui présentent des déficits cognitifs et métaboliques semblables à la maladie d’Alzheimer. Enfin, le chercheur souhaite mettre au point une approche thérapeutique de la maladie d’Alzheimer qui cible les astrocytes.

Cette étude pourrait apporter des données précieuses, utiles au développement d’un traitement pour lutter contre les atteintes mnésiques dans la maladie d’Alzheimer.

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