Mis à jour le 1 octobre 2014

AVC : observer la réaction inflammatoire intracérébrale pour mieux la contrôler

  • Les accidents vasculaires cérébraux ischémiques résultent de la présence d’un caillot qui obstrue une artère du cerveau.

  • Les lésions occasionnées sont liées non seulement au fait que les neurones ne reçoivent plus d’oxygène, mais également à l’apparition d’une inflammation suite au rétablissement de la circulation sanguine après traitement.

  • Elodie Ong et son équipe d’accueil souhaitent mettre au point un produit qui permettrait d’observer la réaction inflammatoire in vivo par imagerie : une technique qui permettra de visualiser l’efficacité des nouvelles thérapies.

Cette recherche est menée par Elodie Ong dans l’équipe « Imagerie cérébrale » dirigée par Norbert Nighoghossian au sein du Centre de Recherche en Acquisition et Traitement de l'Image pour la Santé (CNRS UMR 5220 – Inserm U1044) de Villeurbanne.

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31 200 €

Le projet d’Elodie Ong a été sélectionné par le Conseil scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale en 2013.

Un budget de 31 200 € lui a été accordé afin de mener à bien ses travaux.

Une pathologie fréquente

Les accidents vasculaires cérébraux, ou AVC, sont des pathologies très fréquentes : en France, on estime qu’ils touchent une personne toutes les 4 minutes environ. Potentiellement fatals, ils représentent la première cause de handicap non traumatique chez l’adulte, la deuxième cause de démence et la troisième cause de mortalité en France (données de l’Assurance Maladie). Entre 2010 et 2014, le gouvernement a mis en place un plan d’action pour réduire leur incidence. Cette pathologie est donc un véritable enjeu de santé publique.

L’accident vasculaire cérébral ischémique

L’accident vasculaire cérébral ischémique

On distingue deux grands types d’accidents vasculaires cérébraux : ischémiques ou hémorragiques. 

Un AVC ischémique est lié à l’obstruction d’un vaisseau du cerveau par un caillot. Il bloque alors l’écoulement sanguin ce qui induit une diminution en oxygène et en nutriments dans la zone non irriguée.  Cela provoque des dommages directs au cerveau.

Outre ces dommages cérébraux, s’ajoutent les lésions provoquées par le système immunitaire lui-même, après le rétablissement de la circulation sanguine par les traitements.  Lors de la reprise de l’écoulement sanguin, les cellules subissent un stress qui entraîne une réaction inflammatoire. Cette dernière a une action négative sur le tissu cérébral.

Aujourd’hui, les chercheurs souhaitent trouver un moyen de contenir cette inflammation liée au traitement de l’AVC ischémique, ce qui permettrait d’en minorer les séquelles à long terme.

Observer par imagerie la réaction inflammatoire

Cette thématique est au cœur du projet mené par Elodie Ong et son équipe d’accueil. Les chercheurs souhaitent observer in vivo la réaction inflammatoire qui a lieu à la suite d’un AVC ischémique. A cette fin, ils utilisent un produit à base de nanoparticules d’oxydes de fer qui a la capacité de se fixer à l’intérieur des macrophages, les cellules immunitaires responsables de l’inflammation, et de les rendre visibles durant les examens d’imagerie par résonnance magnétique (IRM). Cette technique de marquage cellulaire devrait permettre de suivre, de manière non invasive, l’évolution de la réaction inflammatoire au sein du cerveau en temps réel après un AVC. Ainsi, cette approche  pourrait permettre de mieux évaluer les nouveaux traitements qui visent à atténuer la réaction inflammatoire lors du rétablissement de la circulation sanguine à la suite d’un AVC ischémique.

Une validation chez la souris

Une validation chez la souris

Elodie Ong et son équipe d’accueil ont pour but de valider l’utilisation d’un nouveau produit marqueur de l’inflammation chez des souris victimes d’AVC. Pour prouver sa validité, leurs observations effectuées par IRM seront corrélées avec une technique permettant de reconstruire une vue du cerveau en 3 dimensions avec une excellente résolution, la « microtomographie par rayonnement synchrotron ».

Outre l’évaluation de nouveaux traitements à un stade pré-clinique, cette technique de marquage cellulaire pourrait également être utilisée afin de sélectionner les patients les plus à risque de développer des lésions liées à la réaction inflammatoire, et ce afin de mettre en place des thérapies ciblées pour améliorer leur pronostic.

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