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Certaines cellules immunitaires, les « macrophages associés aux tumeurs », favorisent la progression tumorale lors des cancers du sein.
Les chercheurs se sont penchés sur les éléments qui sont impliqués dans leurs effets délétères.
Ils ont identifié une protéine, PYK2, dont le rôle serait central dans ce processus : elle pourrait ainsi constituer une cible thérapeutique intéressante.
Cette avancée a été obtenue par l’équipe de Sima Lev à l’Institut Weizmann avec la participation de Jean-Antoine Girault et de son équipe « Neurotransmission et signalisation » à l’Institut du Fer à Moulin à Paris.
Financement accordé à Jean-Antoine Girault en 2019 pour une équipe FRM
Le cancer du sein a touché en France plus de 58 000 femmes en 2018, et a été responsable de 12 100 décès. Ce cancer est le plus fréquent chez la femme. Son pronostic varie selon sa localisation et son stade au moment du diagnostic.
Aujourd’hui, les recherches continuent afin de mieux caractériser les facteurs impliqués dans la progression des tumeurs du sein en vue de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques. Des chercheurs ont avancé sur le sujet, en mettant en évidence le rôle d’une molécule dans l’évolution du cancer du sein, ainsi que l’intérêt potentiel de la régulation de son activité dans le traitement de la maladie.
Les chercheurs se sont ici plus particulièrement penchés sur les « macrophages associés aux tumeurs », un type de cellules immunitaires. Comme leur nom l’indique, ces cellules immunitaires résident à l’intérieur des tumeurs. Elles sont issues de la maturation de cellules immunitaires d’origine sanguine, situées à la bordure tumorale, appelées monocytes. L’infiltration de ces macrophages au sein des tumeurs mammaires est associée à un mauvais pronostic : elles favorisent la progression tumorale, l’apparition de métastases, la formation de vaisseaux sanguins alimentant la tumeur et sont associées à une résistance aux traitements.
Ces effets délétères seraient liés à l’existence d’un dialogue moléculaire entre les cellules cancéreuses, les macrophages associés aux tumeurs et les cellules de l’environnement de la tumeur. Cela explique pourquoi les chercheurs ont souhaité mieux caractériser les éléments impliqués dans ce dialogue.
Les chercheurs ont ainsi utilisé divers modèles de la maladie, et ont montré l’importance d’une protéine, PYK2, dans le phénomène : la suppression de cette protéine par génie génétique dans les cellules tumorales ou leur environnement induit une diminution du nombre de macrophages infiltrés dans les tumeurs et bloque la croissance cancéreuse. La suppression de Pyk2 uniquement dans les macrophages entraine le même effet.
Les équipes sont par la suite parvenues à mieux déchiffrer les effets de PYK2 du point de vue moléculaire, que cela soit au niveau des cellules cancéreuses et des macrophages. Enfin, les chercheurs ont également mis en évidence une corrélation chez les patientes atteintes de cancer du sein entre le niveau d’expression de PYK2 et la présence de macrophages associés aux tumeurs.
Ces données montrent que la protéine PYK2 pourrait s’avérer une cible thérapeutique intéressante à exploiter dans la mise au point de traitements pour réguler l’apparition des macrophages associés aux tumeurs.
Source : Müller AK et al. Mouse Modeling Dissecting Macrophage-Breast Cancer Communication Uncovered Roles of PYK2 in Macrophage Recruitment and Breast Tumorigenesis. Adv Sci (Weinh). 2022 Jan 29:e2105696. doi: 10.1002/advs.202105696.
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